1. |
//2020.04// fuck
11:07
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mon conseil scientifique m'a dit
maintenant que tu l'as
toi aussi
fuck les putains de lamas qui crachent dans la rue devant toi
fuck les mères de famille qui laissent leur enfant courir à pleine bouche
fuck le parisien de merde sans respect de rien dans le métro ou ailleurs
fuck l'état et son éminence grise
je te prendrais bien par les cheveux
par le col de chemise
te traînant dans les sous sols de la Ville
jusqu'à Belleville
beau temps
même si les poches vides
toujours un peu errant
à te cogner ta putain de caboche contre la faïence
et te faire tourner sur la barre de pôle dance
t'entendras peut être la peur
ce qui te raccroche à la vie
fuck la mort
fuck ceux qui croient que le monde va changer et en mieux
j'en ris déjà
tu seras le premier à te la prendre dans le dos mon vieux
et tu diras que tu comprends pas
fuck les pseudo révolutionnaires deux point zéro
dis, t'y crois vraiment derrière ton petit écran ton réseau ?
branle toi un coup mon salaud
t'y verras peut être une lumiere
voir deux du fond de ton trou à genoux pour une dernière prière
fuck la misère cérébrale partout par tous les trous du territoire
fuck les envieux
ceux qui ne posent jamais les mots
fuck la psychothérapie de groupe à l échelle nationale
c'est pas avec ça qu'on f'ra une révolution j't'le dis trou de balle
les deschiens devant les ministères
ça émeut un temps
mais ça foule pas bezef dans la rue ou ailleurs
putain c'est la misère
on a plus le temps
on bouffe la terre
.
y a plus de révolution y a plus rien
tous cachés derrière leur putain de mur virtuel à se bmfiser plus vite que leur ombre
leur pseudo morale en étendard
fuck ton vingt heure
si tu as attendu maintenant pour entendre l agonie de l hôpital public
et le respecter publiquement
y a des combats à mener des soldats à éduquer
un tout à réinventer
fuck là haut, fuck leur négligence
si je suis encore là aujourd'hui à te baiser par les mots c'est seulement grâce aux blouses blanches
et à mon instinct de survie
non par la grâce d un dieu de je ne sais qui
tu l'sais bien
fuck aujourd'hui et demain
comme pour Charly
tu feras comme si de rien
ta thune et ton train train
on te connaît si bien
...
les lendemains de gueule de bois se ressemblent toujours un peu avec toi
l air de rien
c'est la même putain de rengaine
.
et après
après ça te parle de cohésion nationale de front républicain
d'un monde qui change
laisse moi rire
ça en vaut toujours pour certains
tu sais
ceux qui en ont plein les poches
ceux qui s'en lavent les mains
fuck les artistes de merde
bizarrement là tu les entends
ils ont plus leur ptit lait pour faire leur beurre
à trop vouloir amuser la galerie en ses anciennes heures
fuck
ta putain de pose d ensorceleur
quand il faut faire la révolution le jour j
sont tous cachés derrière leur ptit public et leur putain d image
parce que faut pas faire de faux plis
toi l'artiste
que tu crèves sous ta vanité
voir ce monde merveilleux qui s asphyxie sous toi depuis tant de temps déjà
fuck fuck fuck fuck fuck
le politiquement correct
les petites mélodies de merde
fuck la terre entière
y a plus que la lune qui m émeut
et tu sais aujourd'hui dans le ciel
j'y ai vu les étoiles
une terre qui respire mieux
comme un long sentier tortueux à venir
comme un horizon de combat
et à perte de vue
et pour longtemps
fuck fuck fuck fuck
la distanciation sociale
les gestes barrières et le respect
le respect ?
quel respect ?
tu te sens respecté toi ?
quand t as été confiné dans trente mètres carré
pendant une decennie
que ta vie t a fuit
à cravacher comme une merde pour que dalle
que t aurais plus gagner à sucer des bites rue Saint Denis
pour que dalle
avec ce qui te reste d'estime pour le travail bien fait
fuck les hyènes
dans ce putain de monde de malade
fuck les hyènes
alors t inquiète de rien
aujourd'hui est autre
et maintenant je suis là
je suis ton super-héros
comme tous ces crevards d hier
je vais t'aider à l immunité collective
à m'en branler de tout
à ouvrir ton putain d' esprit sur un demain
trois poings zéro
comme un tout
dans ta putain de gueule
fuck la sensiblerie
y a plus le temps pour ça
je me sens trop seul
pour ça
.
parce qu'au fond l'ami(e) et du fond du cœur
on a tous un pangolin à donner
alors je ferai comme toi crevard
je serai une petite pute
au grand cœur
dans la rue ou ailleurs
quand je te croiserai
hagard
fuck fuck fuck fuck
tu l'as bien compris
j'en reviens
par ici
et en mots
et pour longtemps
fuck à toi qui lis ces mots
.
à la revoyure l'ami(e)
ici ou ailleurs
dans l'entremonde meilleur
.
ici ou ailleurs
dans l'entremonde meilleur
.
à la revoyure
ici ou ailleurs
dans l'entremonde meilleur
///
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2. |
//2020.05// le 31
01:25
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3. |
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À tous les enfants de la lune
À tous ceux qui ont cru crever
ces trois derniers jours
À tous ceux qui ont ressenti
Comme une lame dans le plexus qui n'en finit plus
Aux épuisés
Aux souvenances avortées
À l Éclipse qui te prend
Au nœud nord convoité
À l inconscient qui remonte
Peu à peu
Et au tonnerre qui gronde à travers le pays
et dans ton cœur aussi
Dans ton coeur
Aux orages qui terrassent pour mieux t élever
À la clarté et au calme qui s'en vient
À la graine semée ici même
Dans le juillet hurlant et durant sept ans
Au mois de septembre qui te donnera
l élan
Dis toi que c'est pour mieux renaître
l’ami(e)
Dis toi que c'est pour mieux renaître
Mon ami(e)
Dis toi
qu aujourd'hui tout est neuf
Si tu le veux
Si tu t y laisses
Aujourd'hui
tu renais
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4. |
//2020.07// dix ans
12:42
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Il m aura fallu
Dix ans
Dix ans pour en revenir
Pendant dix ans
Après avoir fixé mon intime
J'ai photographié l autre
J’ai fixé l’autre
Celui qui foule le pavé
Celui que je croise au quotidien
Celui qui parlait de moi aussi
D une errance d un exil
J y fixais l instant à défaut d être dans l instant
Sans vraiment comprendre
Que c'était en quelque sorte
ma convalescence
à moi
Dix ans
Pendant dix ans
Je ne me suis plus vu
Je ne me regarde jamais très peu
Juste ce qu'il faut
Pour ne pas avoir la boule au ventre
Les miroirs j'aime pas ça
Les miroirs c'est le reflet du temps qui passe
Et ça m angoisse terriblement
J'ai préféré écrire
Là où toi tu te regardes
Dix ans à errer
Pleurer chercher
Esseulé au dedans
J'ai paru fou pour certains
Mais je les emmerde bien fort
Je me suis vu absent
longtemps
J ai paru fou
Me suis senti incompris
J avais la colère au creux
Mais je savais au fond leur pauvre ignorance
Quand tu vis avec la lune tumeur dans la caboche
Que tu vis la possible mort au bout
Que tu écris aux tiens dans la nuit
Ce que tu penses être tes derniers mots de vie
Que tu les fous à la poubelle calmement
Dix minutes avant de rentrer dans le bloc blanc
Parce que la vie l ami)e)
la vie
J avais la vie en moi et dans le mot
Er personne ne pourrait me la fermer
Je dis bien
personne
Un soir de peine lune dans mon golfe hurlant
Là bas au loin dur mon île
Je lui ai touché deux mots à la lune tumeur
" si tu me crèves ma belle je te crève aussi "
C'était dit
Quand tu fais deux sacs
avec tes habits de mort (ou de vie)
Histoire d être beau dans ton dernier lit
Tu peux pas être compris
Tu le seras quand eux même y seront confrontés à ce même lit
Là
Ils comprendront
Ça sera trop tard le temps aura passé
mais c'est déjà ça
Tant pis pour eux
Tant pis pour toi
Dix ans
Dix ans presque sans fouler la scène
Putain ma belle j en ai crevé si tu savais
J'en ai chialé de nerfs des nuits entières
Comme jamais
Dix ans
Dix ans de confinement
Et je te vois pleurer tes trois putains de mois
Souviens toi
Ça fait parti de mon art de te la fermer ta putain de bouche
Toujours lettré, incarné et sans pose
Souviens t en
Pendant Dix ans
J'ai beaucoup pensé à vous
Ceux qui m ont lâché dans ces instants là
Je ne vous ai jamais oublié
Je vous aime tellement
Grâce à vous
j ai vécu l enfer dans mon bide
J'ai posé un genou à terre
J ai failli me jeter de la colline
Mais j en reviens enfin
du silence
Et des non dits
Je sais qui je suis et d ou je viens
Je sais où je vais depuis déjà mille vies
Bien ancré tout frais et en mots
J en reviens
Et sans une ride
Dix ans
Dix ans c'est long tu sais
Mes ami(e)s m ont manqué
Terriblement
Fallait que je te le dise
La vie le quotidien
La maille qui fuit au loin loin loin
Jusqu'à la bascule
.
.
.
Dix ans
Dix ans
À écrire en corps et toujours
Écrire pour soi déjà
Écrire pour laisser une trace aussi
Pour dire
Écrire pour se sentir en vie
pour s ancrer dans une réalité
aussi
Pendant dix ans
J ai donc écrit
Et Tu ne le sais peut être pas
Mais mon art est daté
Quand tu me liras
dis toi que la chronologie l’ami(e)
D autant plus importante que mon écriture est instinctive
Elle parle d une urgence
D instants fugaces qui te sagassent
De ces comètes stellaires qui te viennent de je ne sais où
Toujours sur le fil
Toujours sans lendemain
Dix ans
Dix ans d une histoire de vie
Dix ans de palabre de l intérieur
Dix ans de poésie
à syntaxer ma réalité
À panser mes morts aussi
Alors
dans quelques temps
Plus proche que ce que tu crois
Je vais te donner ces fragments
Je vais te les donner en musique
Juste pour que tu me cernes bien
Comme des ptites mélodies de merde
Parce que la poésie l ami (e)
la poésie
tu sais
ça vient de la corde vocale
Ça doit s entendre dans un grain
Une tessiture
C'est organique
Ça doit pouvoir se transmettre aussi
En résonance et dans les silences
Ça passe
à travers le corps
et ça te désaxe
La poésie
Ça s habite de l intérieur
la poésie
Ça Transverse ta putain de vie
Et toi petit à petit
Tu reconstruiras l Histoire
page à pas
Comme un livre ouvert
Qui se dit tout bas
Tu comprendras alors le silence
Le bambin et sa caboche
La nuit noire qui me suit
Le vie mort vie
Et le manawee qui t en dit
On ne connait une personne que si l on appréhende son histoire
.
.
.
Et ça parle bien d histoire
dans l 'Histoire
ça parle bien d histoire
dans l 'Histoire
Dix ans Dix ans
je vais te donner dix ans
Dix ans d écrits
Pour ton plus grand plaisir
ou pas
Ce qui est conté n'est plus à dire
Chez moi et en France
Il en faudra des mots pour te dire
Il en faudra des mots pour te dire
Et quand la première pierre sera posée
Je ne te lâcherai plus l ami(e)s
Et quand la première pierre sera posée
Je ne te lâcherai plus
Mon ami(e)
Plus jamais
Dix ans que je me prépare à ne plus te lâcher
À vite en vrai en corps en lien et sans masque
À nu comme toujours
Dix ans que je me prépare à ne plus te lâcher
Dix ans, c’est long
C’est long
À vite en vrai en corps en lien et sans masque
À vite en vrai en corps en lien et sans masque
Dix ans
Il m’aura fallu
Dix Ans
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5. |
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|||
tu sais dehors
y a plus qu'des morts
des morts vivants
et des vivants qui veulent la mort
y a des costumes qui se les paradent aussi
toujours les mêmes
même ton même gueule même rengaine
ils font la pluie et le beau temps
mais la vérité et tu l'sais
c'est qu'on a un beau temps de merde
un temps de chien
et pour longtemps
ça pleut l'ami(e)
ça pleut sur nos paupières
avant le crépuscule
et la nuit noire
et ça pleut sur ta gueule aussi
sans que tu n'y puisses rien
jusqu'au jour où
parce que jour
il y aura
d'ici là
moi
j'aime bien la nuit
c'est beau la nuit
après le cri ou l'écrit
on peut y renaitre
Dans le silence
si tu le veux
tu renais
souviens toi
|
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6. |
//2020.11// la meute
04:06
|
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||
maintenant
la meute à l'allemand
s invite chez toi
les roussins, eux
sont décomplexés
de la parole aux actes
n'est pas Grimaud qui veut
.
si vous voulez la guerre civile
ne changez rien
on y presque
les jaunes les provinces la périphérie la putain de pandémie
attendez la fin de tout de ce cirque masqué
les rues seront pleines de votre merde
si vous voulez la guerre civile
ne changez rien
.
si vous voulez
attendez la fin
de tout ce cirque masqué
les rues seront pleines de votre merde
on vous plumera comme des ptites oies
tu sais l ami(e)
le ptit papier dans l urne n'y changera rien
c'est sur le pavé que ça se passe
garçon ?! un café... ou une bière... ou du vin... si tu le veux bien... ou mets la bouteille plutôt... ou quelque chose, un truc à s'en dégourdir, j'en sais rien moi, sers nous ce que tu veux, comme si de rien // on fera comme si de rien // on fera comme si de rien
garçon ? garçon ? tu mets la note aux roussins et à l'éminence grise... c'est pour eux
garçon ?
garçon ...
garcon
.
|
||||
7. |
//2021.02// pandémie
03:19
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|
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parait qu’c’est pandémie
ouais
pandemie
parait les blouses blanches s’en crèvent à la tache
parait qu’ils en crèvent aussi
parait qu’en mai t’applaudissaient avec tes p’tites mains
parait qu’aujourd’hui y a plus rien
parait les roussins se font caillasser à chaque coin de de rue
parait qu’ils le vivent bien
parait qu’y a des jaunes aux rond points
des banlieusards en sous main l’arme aux points
parait que t’as croisé la tête de ton prof sur le chemin
parait que tout va bien
si la croissance revient
tout va bien
parait qu’on nous prend pas pour des cons
parait l’éminence grise se bat contre le front
parait que ça les arrange bien
Toute cette merde
c’est pandémie
c’est la pandémie
on y peut rien
on y peut rien
bien masqué comme des petits chiens
la pandémie c’est fini
la pandémie c’est fini
ouais
parait qu’est fini
tout va bien
c’est fini
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8. |
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|||
9. |
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|||
poètes vos papiers !!!
poètes vos papiers !!!
laisse moi rire pendard
poète de mars du printemps d'ailleurs
des dernières années
à proscrire le je pour rentrer dans le jeu
vous vous êtes perdus
même pas une pandémie pour vous sortir les mots du trou du cul,
un peu comme les artistes au fond
ceux établis qu'on dit
de l'establishment si l'on puit dire
bizarrement là
tu les entends
ils ont plus leur ptit lait pour faire leur beurre
à trop vouloir amuser la galerie en ses anciennes heures
et faudrait vous plaindre
bande de merde
mais de quelle révolution parle t'on ?
pas de la vôtre
bande de branquignolles
.
guignol et consort
c'est comme les jaunes ou le politique
au fond
y a la forme
sans l'fond
et ça fait pas avancer le truc
crois-moi
alors maintenant
faudrait les plaindre
y en plein qui crève la misère depuis une décennie
on ne rêve plus de rien dans ce pays
les rivalités peurs n'ont fait que s accentuer
et vous nous parlez de vos grandes messes
à prix d or
bande de trous du cul
mais vous étiez où vous ?
on vous voyait battre le pavé la rue
avec la france du bas celle de la misère sociale et cérébrale,
celle qui n'a plus qu'un cœur pour pleurer voir leur vie défiler ou s'en tirer une dans le gosier,
vous étiez où quand ceux qui vous soignent encore et toujours, battaient le pavé, tu sais
avant le tralala d'aujourd'hui
de la putain de pandémie
vous étiez où ?
on vous a vu sortir des trucs invendables mais incarnés ?
non on vous entendait pas
bien longtemps qu'on ne vous entend plus
faut que votre petit manège ne tourne plus rond
pour voir vos putains de trogne triste tourner en rond
la belle chose dans cette putain de pandémie
c'est que ça va faire le tri
peut être
peut être
parce que l'art c'est en réaction à
et quand c'est pris dans la gueule
et qu'en retour
on y parle d amour
ça en devient majeur
la révolution est là
devant toi
si tu le veux
la révolution est là
devant toi
si tu le veux
comme fin d'une civilisation
alors plis là
sinon elle te froissera
poètes vos papiers !!!
poètes vos papiers !!!
poètes
poètes...
vos papiers?
c'est bon
passez
bande de crevards
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10. |
//2021.05// bien masqué
02:36
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11. |
//2021.04// dix ans ?
04:03
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||
Come Back
Plein d Anticorps
Come-back
Come Back de quoi ?
Come Back dans ta face
Dix ans
Dix ans de quoi ?
Dix ans d abstinence vocale
Dix ans qu'tu l'dis
Dix ans que je taffe l ami(e)
Et j ai pas l habitude de taffer pour rien
Surtout quand la vie trinque
Que tu vois pas l'bout
Dix ans ?
Dix ans que je connais pas l ennui
Dix ans de silence
Dix ans d écrit
Plein de mots
Et d envie
Des mots ?
Des mots d argent
Edward
Qui te balancent ta vie
Qui te ciselent la nuit
Dix ans ?
Dix ans c'est long
Comme dix ans de pandémie
Bien confiné et affamé
Les crocs dans la chair
Et plein de hargne
Libèré de tout
Dix ans qu'tu le dis !
Dix ans que j't'emmerde
L ami(e)
///
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FragMEnt Paris, France
Je conte une seule et même histoire au travers de ces songs,
la traversée d’un bambin dans le
temps
FragMEnt est un projet musical hors format en langue française
Né de ma caboche en deux Mille, FragMEnt n'a pas de forme musicale propre, l'expérience erre dans le temps et se donne comme instinctive.
... more
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